La Faïencerie de Creil et Montereau

La faïencerie Creil et Montereau sur DE FAMILLE

Cette faïencerie est une référence dans la production française de faïences fines à décors imprimés du XIXe siècle.

Modèles Creil et Montereau sur DE FAMILLE

La faïencerie de Montereau en Seine et Marne est fondée en 1749 par Etienne François Mazois qui obtient un privilège de dix ans pour produire de la faïence fine se fixant pour objectif principal de concurrencer les faïenceries anglaises appelées Queens’ware.

Dans les années qui vont suivre, la faïencerie est reprise par des anglais et notamment Christophe Potter qui sera l’instigateur des décors imprimés sur faïence fine et sur porcelaine. Il s’agit d’une innovation importante qui propulsera la manufacture, lui permettant ainsi de passer le cap de l’industrialisation.

La faïencerie de Creil dans l’Oise est fondée en 1797 par Charles de Saint Cricq Casaux. Cette manufacture se développe en particulier au XIXe siècle et propose des décors imprimés de belle qualité sur fond blanc ou sur des fonds de couleur verte et jaune.

Anecdote intéressante : cette entreprise fut le premier employeur de la ville de Creil durant des décennies.

La Manufacture Creil et Montereau sur DE FAMILLE

Le rapprochement des deux manufactures a lieu en 1840, la production est alors estampillée Creil et Montereau. Cette période est suivie par un développement important de la manufacture qui reçoit de nombreux prix et médailles. Les manufactures de Creil et de Montereau doivent leur succès au procédé de décor imprimé par transfert (apparition de ce procédé au XVIIIe siècle).

En 1895 la faïencerie de Creil essuie un terrible incendie qui l’oblige à fermer son activité sur ce site. L’activité est alors recentrée sur le site de Montereau.

En 1920, le groupe Creil et Montereau est racheté par la manufacture de Choisy le Roi qui appartient alors à Hyppolyte Boulenger. L’entreprise signe alors ses productions du sigle HBCM (Hyppolyte Boulenger Creil et Montereau). C’est en 1955 que le site de Montereau ferme définitivement.

« Arnoux se donnait beaucoup de peine dans sa fabrique. Il cherchait le rouge de cuivre des Chinois ; mais ses couleurs se volatilisaient par la cuisson. Afin d'éviter les gerçures de ses faïences, il mêlait de la chaux à son argile ; mais les pièces se brisaient pour la plupart, l'émail de ses peintures sur cru bouillonnait, ses grandes plaques gondolaient ; et, attribuant ces mécomptes au mauvais outillage de sa fabrique, il voulait se faire faire d'autres moulins à broyer, d'autres séchoirs. »

— Gustave Flaubert, L’Éducation sentimentale, chapitre II ; cf. Jacqueline du Pasquier, « Faïence  :  plus  chic  que  la  porcelaine », Revue de la société des amis du musée national de céramique, no 15,‎ 2006, p. 71-77 

Calendrier de l'avent de famille 2021